Premiers bruits de guerre

Une fois réglées les contestations au sujet du marché de Djemâa. Il restait Tamejjout. Les habitants de Taourirt rêvèrent de l’annexer en l’enlevant aux Aqbil. Ils se battirent longtemps pour ce village et, finalement victorieux, le mirent de leur côté.

Les gents de Taourirt dirent aux Aït-Ameur-Ou-Saïd :

  • Venez avec nous porter maintenant la guerre chez les At-Yani.

Les Aït-Ameur-Ou-Saïd  comprirent la ruse de leur demande qui leur permettait de se les annrxer. Ils refusèrent :

  • Nous ne devons rien aux At-Yani, répondirent-ils, et ils ne nous doivent rien.

Les gents de Taourirt leur dirent :

  • Il faut que, tel jours, nous nous rassemblions à Djeddi Mangellat pour faire cette déclaration de guerre aux At-Yani.

Les At-Mangellat se réunirent au grand complet au mausolée de Djeddi-Mangellat. Les gens de Taourirt prirent la parole :

  • Nous allons déclarer la guerre aux At-Yani : ô fils d’ Ameur-Ou-Saïd, qu’avez-vous à dire ?

Il y avait un homme Lârbi Oujaoud, un homme courageux, d’Aourir. Il savait bien comment se font les stratagèmes. Il leur répondit :

  • J’en jure par Jeddi-Mangellat
  • Et tous les saint qui l’entourent :
  • Puisque nous avons déjà Tamejjout,
  • Inutile de nous créer de nouveaux soucis
  • Oubachir nous creusé une fosse
  • Je la lui remplie d’ordures.
  • Pourquoi donc désirer la guerre ?
  • On nous tuera les meilleurs,
  • Il ne restera que la rocaille à se disputer.
  • Sous paroles furent trouvées justes et la guerre ne fut pas déclarée aux Aït-Yani.

Comment certains épisodes se racontent ailleurs

Un différent s’éleva entre les Ait-Yani et les At-Mangellat. Tandis qu’ils disputaient là-bas, des délégations vinent essayer de les arranger. Il en vint des At-Yani et également des At-Mangellet.

L’affaire ne faisant que s’aggraver, ils dirent : Préparons-nous à combattre !

Au cours de cette lutte, les villages voisins prirent parti, les uns pour un camp, les autres pour l’autre. La bataille se déroula à Loudha-Ouqerqar. Certains At-Yani avaient des chevaux : ils les enfourchèrent. Tandis que les At-Mangelat s’enfuyaient, les cavaliers les rattrapaient. Leur chef leur cria :

  • Repliez-vous, At-Mangellat !
  • Derrière nous, il y a des cavaliers,
  • Devant nous, louellayen !

Les At-Mangellat s’enfuirent. Les At-Yani gagnèrent le village de Tamejjout. Ils dirent aux habitants :

  • Les gens de votre tribu, les At-Mangellat, font peu de cas de vous : ralliez-vous à nous : vous aurez tout à gagner ! Nous allons mettre au point une combinaison pour exterminer nos ennemis.

Les At-Mangellat s’endormirent cette nuit-là, au petit matin, quand ils se lèvent, ils apprirent cette nouvelle : les At-Yani sont à Tamejjout : ils y ont laissé des complices pour nous détruire !

Ils avaient un chef. Au cours de la réunion qui se tint, ils lui demandèrent :

  • Que penses-tu de cette affaire ?
  • Vous donnerai-je mon avis ? …
  • Parle ! dirent-ils, et lui :

Par Deddi-Mangellat, dit-il,

  • Et tous les saints qui l’entourent !
  • Puisqu’il n’y a pas moyen d’en sortir,
  • Nous choisirons le mauvais chemin :
  • Nous avons déjà Tamejjout sur le dos,
  • Ajoutons-y cet autre ennui !

Avant l’arrivée des Français, At-Yani et At-Mangellat étaient en lutte. Un jour que les At-Yani était venus les attaquer, les At-Mangellat, en route pour les combattre, passèrent devant le mosolée de Jeddi-Mangellat. Ils crièrent :

  • Gardez-vous de me suivre.

Une femme de Bou-Khzer l’accompagna. Les gens de Taourirt restèrent donc en arrière.

Les At-Yani se rapprochaient lorsque Dieu fit paraître devant leurs yeux une espèce de nuage. Il leur sembla voir en face d’eux une troupe de soldats venant à laur rencontre. Ils se mirent à tirer, à tirer, à tirer, jusqu’à épuisement des munitions préparées. Ils avancèrent encore et voici qu’une nouvelle troupe de gens armés parut se dresser devant eux : eux, de tirer, de tirer, de tirer, jusqu’à épuisement total de leurs munitions. Mais, en réalité, ce n’était pas sur les gens de Taourirt qu’ils tiraient : ceux-ci étaient restait en arrière. C’était Jeddi-Mangellat qui manifestait sa puissance. Leurs munitions épuisées, les At-Yenni déposèrent les armes.

  • Du coté de Taourirt, il n’y eut aucun coup de feu de tiré. Il n’y eut ni un blessé ni un mort. Chez les At-Yani pareillement, aucun blessé.
  • Les gens de Taourirt envoyèrent un vieillard en reconnaissance : va, lui dirent-ils, voir un peu ce qui se passe.
  • Le vieillard partit, traversa la rivière. Les At-Yani l’interpellèrent :
  • Hé ! Le vieux, où vas-tu comme ça ?
  • Mes amis, leur répondit-il, chacun ses affaires. Chacun travaille pour son intérêt.

Les At-Yani furent effrayés et se dirent entre eux :

  • C’est les gens de Taourirt qui l’ont envoyé : d’autres villages arrivent à la rescousse !

Depuis ce jour, ils n’osèrent plus les attaquer. Ceux de Taourirt occupèrent le marché de Djemâa. C’est à la suite de cette lutte que fut composé le chant suivant :

  • Dresse-toi Djeddi Mangellat,
  • Brandis l’étendard à notre tête !
  • Une femme sortit de Bou-Khzer,
  • Pour les séparer.
  • L’affaire arriva jusqu’à Bou-Hnina :
  • Les saints leur donnèrent un des leurs comme protecteur.
  • Notre  village est riche en ressources minérales, nous devons en prendre soin.

J’ai crée cette rubrique afin de sensibiliser et d’informer les gens, des gestes écocitoyens  pour lutter contre la pollution et le gaspillage d’eau pour sauvegarder notre environnement et le léguer en bon état aux générations futures. Ainsi que tous les évènements, tels que : Timechret, Tachemlit, Évènements sportifs… qu’organise le village durant toute l’année.

Si, tous ensembles, nous nous investissions résolument, le village gardera toujours son héritage et sa splendeur. Ainsi, nous aurions préservé l’environnement et laissé un héritage digne aux générations futures.